mardi 12 octobre 2010

Chili : la lente remontée des mineurs (2)

C'est l'évènement de la nuit, une prouesse, le premier des 33 mineurs bloqués 69 jours
au fond de la mine respire à l'air libre à 5h10 du matin, Florencio Avalos.
Son retour des enfers n'aura duré qu' un quart d'heure. Il est en excellente santé et
jugé "agile". C'est celui qui était devenu le "caméraman" du groupe et qui
connait le mieux l'état de chacun et est le mieux placé pour briefer les sauveteurs à la
surface.
En deux heures et demi, 4 hommes ont été remontés à la surface sains et saufs à 8h14.
3 Chiliens et un Bolivien.
29 mineurs sont encore piégés à 700 mètres sous terre. Ce sera long mais le système marche parfaitement. 4000 personnes les attendent regroupés au camp de l'Espoir, 800 proches, parents et amis des mineurs, des secouristes et ingénieurs et un nombre incroyable de
journalistes.
L'opération sauvetage très technique : la grue, la poulie s'est mise en marche, 2 experts miniers et 2 infirmiers de la marine sont en bas pour gérer la remontée dans cette nacelle nommée phenix, du nom de l'oiseau qui renait de ses cendres.
Une remontée de 622 mètres sous terre, ce n'est pas anodin pour le corps. En contact
ininterrompu avec un système Blue Tooth, ils porteront une ceinture biométrique habituellement utilisée par la Nasa et l'armée américaine qui
permettra d'évaluer leur rythme cardiaque, leur respiration, leur température.
Le Président Chilien, Sebastian Pinera est là pour les accueillir : "Je suis tellement heureux pour eux, pour le Chili et pour le monde entier, nous sommes heureux mais ils sont encore nombreux." Il donnera une conférence de presse ce matin.
Le Président bolivien, Evo Morales est attendu lui aussi à la mine San José pour accueillir
l'un de ses compatriotes coincé sous terre comme ses 32 camarades.
(20 minutes.fr)
La remontée des autres compagnons d'infortune va se faire au fil des heures dans cette
nacelle métallique qui ne mesure que 53 cm de diamètre. Tous iront à l'hôpital après avoir
embrassé rapidement leurs familles.
Si la capsule se trouvait coincée, un mécanisme permet de la "décrocher" afin de la renvoyer en douceur au fond pour envisager un "plan B". La capsule peut accélérer pour remonter un mineur qui se sent mal lors de la remontée.
Un tel épisode peut donner un stress post-traumatique et un sentiment d'isolement ou
peut donner un "boost post-traumatique" de confiance en soi.
Les autorités chiliennes ont fait appel au médecin en chef de la Nasa pour préparer l'opération.

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