dimanche 14 novembre 2010

Surmortalité des huîtres creuses en France


(maxisciences.fr) les Crassostrea gigas : les huîtres creuses

Le Comité national de la conchyliculture (CNC) a demandé la suspension du plan de
réensemencement mis en place face à l'inquiétante mortalité dont sont victimes les huîtres.
(wikipédia)
Le terme huître recouvre un certain nombre de groupes de mollusques marins bivalves
qui se développent en mer. La coquille se compose d'aragonite et de protéines comme la
conchyoline.
L'huître creuse est ovipare, l'huître plate est vivipare.

La France produisait environ 130000 tonnes d'huîtres par année dont 98% d'huîtres creuses
et 2% d'huîtres plates. Les huîtres sont très prisées sur le plan gastronomique depuis le 18ème
siècle en France pendant la période des fêtes de fin d'année.
Les ostréiculteurs ont fait part de leur colère depuis les proliférations d'algues toxiques
qui se multipliaient sur les littoraux du monde entier, des types de contaminants qui
s'accumulent : résidus chimiques, pollutions microbiologiques et qui rendent
les huîtres impropres à la consommation.
L'eau est également contaminée lorsqu'il y a tempête et que cela génère des problèmes de pollutions importantes :
par les hydrocarbures déversés dans la mer (dégazage,marée noire),
des stations d'épuration en panne avec des eaux usées, avec des bactéries coliformes déversées de façon importante (taux élevé de nitrates),
donc une mauvaise qualité des eaux.
Les coquillages sont pollués et peuvent d'engendrer de vrais problèmes de santé publique.

Depuis 2008, on constate une mortalité anormale des huîtres sur le littoral français, en particulier des juvéniles. Certains agents infectieux ont été mis en évidence : le virus herpes :
40% , des vibrions isolés dans 72% des lots.
docs.google.com "Bilan des Journées Surmortalité des huîtres creuses" 8-9 déc 2009.
Des naissains (larves de différents mollusques) censés être plus résistants ont été introduits dans les parcs, mais sont malheureusement eux aussi décimés.
Plusieurs écloseries tentent de produire des naissains d'huîtres résistantes à partir de
souches fournies par l'institut français de recherche et d'exploitation de la mer
(Ifremer).
Ce programme de réensemencement était jusqu'alors considéré comme l'une des
meilleures solutions pour lutter contre la surmortalité qui touche les huîtres depuis
quelques années.
On observe des mortalités très importantes, de l'ordre de 50 à 100% de certains lots.
Le CNC va faire un bilan qui permettra de déterminer l'ampleur et la cause de cet échec.

Ifremer étudie une souche d'huîtres japonaises, mais leur arrivée sur les étals nécessitera
au moins cinq ans.
Un tiers des producteurs sont menacés de disparition.

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