jeudi 10 mars 2011

Stockage du CO2 : enterrer le problème ?

Stockage du CO2 : enterrer le problème ?
Le 8 mars, s'est tenu une table ronde organisée au Palais de la Découverte à Paris autour
du thème "CO2, enterrer le problème ?"
Le CO2 d'origine humaine et les émissions naturelles de CO2 (océans, végétaud et volcans).
Le CO2 émis par la nature est rééquilibré par l'absorption naturelle. Mais les émissions anthropiques , humaines, bouleversent l'équilibre naturel en élevant le CO2 à des niveaux jamais atteints en 800.000 ans.
Le réchauffement climatique d'origine anthropique (humaine) est un fait et menace gravement les conditions de vie de l'humanité et la biodiversité bien avant la fin du siècle.
La consommation énergétique et la production de gaz à effet de serre augmente
très rapidement dans les pays émergeants et continue d'augmenter dans les pays industrialisés.
Pour agir sur ses rejets en GES (le dioxyde de carbone CO2) qui contribue au réchauffement
de la planète.

Les techniques envisagées seraient le piégeage et le stockage du dioxyde de carbone (PSC) à sa source dans les centrales électriques ou les installations industrielles comme les aciéries, les cimenteries, ..., et une solution serait de le stocker sous terre.
(enfouir à des milliers de mètres sous terre le carbone relâché par les industries
les plus polluantes.)
Les sources d'émission qui conviennent à cette technique selon
le volume de la source d'émission, si l'émission est stationnaire ou mobile, la distance
séparant l'émission de sites de stockage et la concentration des émissions de CO2.

Cette technologie du Captage, Stockage du carbone PSC ou CCS (Carbon Capture and Storage) :
le CO2 est capté à la sortie des industries et acheminé par pipeline vers des formations géologiques aptes à le piéger.
Ces procédés sont coûteux et énergivores. Ils représentent en moyenne 75% du coût
total de la séquestration du CO2 et entraînent une baisse de 15 à 20% des rendements électriques.
15 euros la tonne de CO2 sur le marché européen des quotas d'émission.
On peut se poser la question de l'intérêt de la France, dotée de son parc nucléaire, à
s'investir autant dans cette recherche.
Il y a une raison financière. Le prix de la tonne de CO2 est amené à augmenter jusqu'à
50 euros d'ici 2020, on aura alors des opérations rentables.

3 projets en France (Total/GDF Suez, EDF, Arcelor Mittal), avec le soutien financier de
l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
C'est expérimental et des études sont menées pour évaluer le risque sanitaire et
environnemental.
N'y aurait-il pas un risque à long terme du stockage souterrain de milliards de tonnes de
CO2 sous pression ?
La catastrophe du lac Nyos au Cameroun le 21 août 1986 lorsqu'un nuage de plus d'un km3
de dioxyde de carbone a fusé brusquement d'une faille volcanique, (les volcans rejettent en
effet du CO2 lors des éruptions), tuant plus de 1700 personnes et toute vie animale sur plus de 14 km de rayon.

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