une plantation de jatropha au Kenya (photo AFP)
Le Jatropha est une plante qui pousse dans des régions semi-arides. Il peut vivre en plein
soleil et supporte une température minimale de 10°.
Elle produit une huile aux propriétés comparables à celles du diesel.
A l'heure de l'envolée des prix du pétrole,
avons-nous trouvé une solution de production de carburant alternatif ?
Après le colza et le soja, le Jatropha semble être une plante d'avenir en matière de production de biocarburant.
Elle pousse à l'état sauvage à Madagascar, en Egypte, en Amérique centrale, en Amérique
du Sud, en Inde, au Cambodge, au Laos et plusieurs pays du Sahel.
Plus de 160 espèces de Jatropha existent.
Elle est utilisée pour ses vertus médicinales (huile purgative, racine utilisée contre la lèpre).
Cette huile présente une grande viscosité qui se réduit lorsqu'on la chauffe au delà de 110 degrés.
8 kilos de fruits donnent 1,5 litre de bio-carburant. Les arbustes produisent des fruits
pendant 50 ans.
Un projet géant de production de biocarburant au Kenya à partir du jatropha
sur 50.000 hectares de terres le plus souvent boisées à Dakatcha, près de Malindi, à proximité de la côte de l'Océan indien, est vivement controversé par les associations :
ActionAid, Nature Kenya et la Société royale pour la protection des oiseaux et suscite la polémique au Kenya. (Maxisciences)
"Dans un pays comme le Kenya où 10 millions d'habitants risquent de souffrir de la faim, il
est irresponsable de détruire les fermes et les maisons des gens simplement pour faire rouler
les voitures en Europe", accuse David Barissa, de ActionAid.
Une étude faite par la société North Energy réalisée sur les émissions produites lors des processus de production montre que le jatropha émettrait entre 2,5 et 6 fois plus de gaz à effet de serre que les énergies fossiles traditionnelles.
Un rapport des Nations Unies avait porté un jugement mitigé à propos de ces
biocarburants : "Le jatropha peut permettre d'économiser des gaz à effet de serre s'il est
cultivé sur des terres dégradées, mais s'il pousse sur des terres d'arbustes, cela peut
augmenter les émissions en raison du changement d'usage des terres", la déforestation
provoquant le relachement de gaz carbonique dans l'atmosphère.
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