dimanche 6 mars 2011

Epizoochorie : le rôle des sangliers et des cerfs dans nos forêts

Maxisciences
Les ongulés sauvages ont un rôle dans la dispersion des graines. Ils transportent les graines
de nombreuses plantes qui ne peuvent être déplacées par le vent en raison de leur taille importante, accrochées sur leur pelage.
Elles se fixent sur le poil et dans les pattes des animaux et sont redéposées des kilomètres
plus loin lorsque les animaux se secouent ou se frottent contre les arbres, ce qui permet
la réintroduction de nombreuses plantes menacées de disparition et qui ont recolonisé
certaines forêts de France.
Les cerfs et les chevreuils sont considérés comme une calamité par la majorité
des forestiers tant ils occasionnent de dégâts en dévastant les jeunes plantations d'arbres.
Même observation pour les sangliers qui eux, en plus, s'attaquent aux cultures.
Cependant, en analysant l'évolution de la végétation, des chercheurs de l'Inra et du Cemagref ont été mis sur la piste de l'épizoochorie.
Dans le cas du cynoglosse officinal, les ongulés ne se contentent pas de transporter les
graines. Par le biais de leurs déjections, ils fournissent
de l'azote aux plantes qui parviennent à germer ainsi que
de la lumière dont elles ont besoin, en broutant la végétation concurrente au sol et le feuillage.
La plante est toxique et les ongulés ne la mangent pas.
Une cinquantaine de graines d'espèce différentes ont déjà été collectées, la ronce, le trèfle,
l'ajonc, le plantain ...
Les ongulés couvrent de vastes territoires et avec le changement climatique, la dispersion des graines à longue distance va jouer un rôle majeur pour les déplacements des plantes sauvages.

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