S’il est un enseignement essentiel du rapport, pour pérenniser la santé du secteur, c’est l’affirmation de son patron incontesté : EDF. Le premier producteur mondial d’électricité nucléaire devient donc le leader de la filière pour les constructions de centrales en France et à l’étranger. Toutefois, les velléités hégémoniques de son fournisseur d’uranium sont à moitié satisfaites, le rapport concrétisant l’alliance sacrée que réclame « Atomic Anne » (Anne Lauvergeon, présidente d’Areva) depuis quelques mois. Les deux géants, qui se livrent une guerre sans merci, devront donc collaborer « à chaque fois que les besoins des clients le nécessiteront ».
Mais pour faire fructifier les affaires internationales du secteur français, et c’est bien là où le bât blesse, les deux patrons devront travailler « sans arrière-pensée ». Pour encadrer leurs relations houleuses, Roussely préconise l’adoption d’un accord stratégique encadrant la prise de décisions sur des points clés tels que la gamme des réacteurs, la fourniture d’uranium enrichi et le retraitement des combustibles usés. EDF prendra donc vraisemblablement une participation au capital d’Areva avant la fin de l’année.