lundi 13 juin 2011

Fukushima : dangers pour l'homme et l'environnement

Le poisson aux trois yeux des Simpson est devenu un symbole des contaminations radioactives et des critiques envers le nucléaire. Mais l'humour autour du métier de contrôleur de la sécurité atomique d'Homer ne doit pas faire oublier l'horreur du Japon.
Le poisson aux trois yeux des Simpson est devenu un symbole des contaminations
radioactives et des critiques envers le nucléaire. Mais l'humour autour du métier de
contrôleur de la sécurité atomique d'Homer ne doit pas faire oublier l'horreur du Japon.
(Matt Groening)

Un accident nucléaire libère des produits radioactifs dans l'atmosphère.
Sols, eau, végétaux, animaux, c'est l'ensemble de l'environnement qui risque d'être contaminé :
L'alimentation humaine et animale, les zones urbaines, l'eau.
En Ukraine, la déflagration avait projeté des débris nucléaires à plus d'un kilomètre de haut
et libéré un panache de particules et de gaz contaminés qui avait disséminé des éléments
radioactifs sur la plupart des pays d'Europe.
Au Japon, les six réacteurs de la centrale sont à l'arrêt et le risque d'explosion semble écarté.
Une contamination de l'environnement serait plus localisée.
La population n'aura aucun signe clinique, par contre un risque de développer un cancer.
L'iode-131
il se fixe dans la glande thyroïde, raison pour laquelle il est prévu de distribuer des
pastilles d'iode stable. La thyroïde est un piège à iode, et donc un risque proportionnel à la dose de développer un cancer pour les populations à risque, chez les adolescents, chez les enfants, les leucémies, les cancers du colon.
le césium-137
principale source de contamination de la chaîne alimentaire est un produit de la fission
nucléaire.
Il s'enfonce lentement dans le sol où il est fixé par les minéraux. Il peut se concentrer
dans la chair des poissons par exemple.

Mais la radioactivité ne se conforme pas aux traits de compas des autorités, ces particules de mort, émises par les explosions des réacteurs sont poussées par le vent à l'intérieur des terres.
Les nuages, au cours de leur progression rabattent les éléments nocifs au sol, sur le toit
des maisons, par la pluie, la neige.

Aujourd'hui, tout ce qui a concentré cette eau du ciel affole le compteur Geiger.
Une partie des territoires de Namie, Katsurao et Iitate sont touchés par une radioactivité
supérieur,à 20 millisieverts par an et certaines zones sont irradiées au delà du seuil
des 100 millisieverts annuels.
Il s'agit bien de contaminations radioactives d'un même ordre de grandeur que celles
de Tchernobyl commentait le Professeur Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection
de l'homme à l'IRSN. Il n'y aura pas de conséquences en France.
Des effets sur la santé difficiles à mesurer au Japon, les conséquences à l'exposition
à l'iode 131 et au césium 137.
Des niveaux excessifs de strontium 90 radioactifs ont été détectés dans l'eau de mer et
identifiés dans la nappe phréatique près de la centrale.
risque de cancer
le stromtium 90 est réputé pour le développement de cancer des os et pour se substituer
au calcium. Le strontium a une demi-vie de 29 ans.
L'injection d'eau pour refroidir la piscine de stockage de combustible irradié du Réacteur 4
n'a pas suffi à refroidir, la température reste supérieure à 80 degrés C et les émanations radioactives sont importantes.

Tepco travaille avec Areva sur un système d'épuration des eaux radioactives.
Elle devait effectuer des tests avec ce nouveau système qui permettrait de diminuer la contamination radioactive qui se trouve dans l'eau du bâtiment 2, mais les pompes du
système qui doivent filtrer 12500 litres à l'heure a montré quelques signes de
faiblesse.
Tepco a jusqu'au 20 juin avant que l'eau ne déborde.
Au pied de la centrale, se trouve une mer qui réceptionne toutes les pollutions. Les poissons
stockent ces éléments dans leurs muscles. Les poissons et les algues ont été exposés à des
doses des milliers de fois supérieures à celles admissibles par les organismes.
De nombreux poissons sont morts ou souffrent de graves dégénérescences de leur
système reproducteur.
Aujourd'hui encore, poissons, coquillages et oursins sont hautement contaminés.
(voir les résultats blog.surf-prevention.com)


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