vendredi 3 juin 2011

Déforestation : le barrage de Belo Monte en Amazonie


Le Rio Xingu 2260 km traverse le Mato Grosso et le Para (photos Aqualifestyle-World)

La Justice fédérale brésilienne a donné son feu vert pour la construction du
barrage de Belo Monte en plein coeur de la forêt Amazonienne,
en dépit d'une campagne des écologistes et des indiens,
de la commission interaméricaine des droits de l'Homme qui ont demandé au Brésil d'en
suspendre la construction.
Le chantier de Belo Monte se situe à 5 heures d'avion-taxi de la ville la plus proche,
Altamira, où le débit annuel du rio Xingu peut passer de 808m3/seconde
à 32.298 m3/seconde selon les périodes de basses eaux et de crue.

Ce combat a été popularisé par le réalisateur James Cameron avec son film Avatar.

Le Brésil a octroyé la licence de construction du barrage Belo Monte sur le rio Xingu,
un affluent de l'Amazone et de l'usine hydroélectrique de Belo Monte dont la capacité
sera de 11.233 MW, l'équivalent de onze centrales nucléaires.
La capacité énergétique installée du Brésil est de 112.000 MW et doit doubler d'ici à 2019 en passant à 240.000 MW afin d'accompagner sa croissance économique.

Le barrage inondera 400.000 hectares de forêt et condamnera à la disparition des
milliers d'indigènes.
Deux canaux de dérivation seront creusés, l'équivalent d'un volume de terre supérieur à
celui du Panama.
Ce sera le deuxième plus grand barrage du Brésil après Itaipu et
le troisième dans le monde après le barrage des Trois Gorges, en Chine qui lui
aussi a suscité son lot de controverses.

Le Chef des Indiens Kayapos du Brésil, Raoni, était venu en France en mai 2010
pour rallier la France à sa cause dans une mission pour trouver des soutiens dans la préservation de la forêt amazonienne contre le réchauffement climatique.
Raoni
Les communautés locales redoutent que la destruction d'une grande zone de forêt
n'assèche le fleuve Xingu, n'affecte la vie de dizaines de milliers de personnes, et que
le faible débit des eaux en été oblige la construction d'autres barrages.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire