mercredi 28 septembre 2011

Ile de France : les villes grignotent les terres agricoles




Les agriculteurs franciliens se demandent si leur activité a encore une place au sein de la région.
L'agriculture couvre plus de 50% du territoire régional, mais elle n'occupe que 7600 agriculteurs
(0,5% de la population active).
La Seine et Marne est de loin le département le plus agricole. Il consacre 58% de son territoire d'où provient 57% de la production de blé régionale.
La fertilité des sols, la technicité agricole, la mécanisation des exploitations, le développement de la
qualité, font que l'Ile de France est une grande région agricole.
La production agricole régionale couvre plus de 20% des besoins du marché francilien !
les céréales et pois,  les plantes de pépinières, les légumes.

L'industrie agro-alimentaire place l'Ile-de-France au premier rang des régions françaises pour son
chiffre d'affaires (127.000 MF et sa valeur ajoutée 23%.) nous instruit Wikipédia.

L'agriculture a-t-elle sa place dans le projet du Grand Paris ?
Depuis dix ans, l'Ile de France a perdu 71% de ses exploitations maraîchères. La ville ronge environ 1000 hectares de terres agricoles par an.
L'augmentation de la consommation d'espaces agricoles et naturels va de pair avec la hausse des autorisations de construire dans la région. C'est en grande couronne parisienne que l'on constate la plus grande mutation de terres agricoles.
Le grand territoire de Roissy, le périmètre de Massy, Saclay, Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines voient
les espaces agricoles mutés en espaces artificialisés.
La FNSEA se bat pour que les problématiques foncières soient intégrées dans la loi de Modernisation de
l'agriculture et la loi Grenelle II. Création d'un observatoire de la consommation des espaces agricoles)

Les agriculteurs voient se développer une urbanisation intense autour des quelques 40 gares désservies par cette "double  boucle", longue de 130 km que sera le Grand Paris.
La Société du Grand Paris pourrait préempter ou exproprier en urgence des propriétaires ruraux.
Ils mentionnent comme menace pour leur activité la plantation d'une forêt de 2500 hectares sur les terres
agricoles aux abords de l'aéroport de Roissy, qui constituent pourtant le grenier à blé de la capitale.
Il faut apprendre à construire des parkings enterrés ou aériens, arrêter de bâtir des entrepôts logistiques
qui sont vides.

Comment ne pas laisser filer les terres franciliennes ?
Avec presque 1300 communes en Ile de France, les documents d'urbanisme sont en perpétuelle révision. Il faut surveiller et soutenir les projets d'installations agricoles durables.
"La problématique de la reprise des terres se pose avec l'augmentation du nombre de maraîchers en âge de prendre leur retraite et le risque alors que ces terres tombent dans l'oubli et ne deviennent des réserves foncières urbaines". 
Un système d'outil de finance solidaire a été mis en place par Terre de Liens pour 
"sortir du spéculatif" et permettre aux jeunes agriculteurs de devenir propriétaires de terres.


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