MaxiSciences nous conte l'histoire de l'apparition sur les côtes de Monaco de la "Caulerpa taxifolia"
ou l'algue tueuse.
Sous les fenêtres du Musée océanographique de Monaco, elle décorait certains aquariums.
Une portion de l'algue, un stolon aurait été accidentellement rejeté des eaux de ces aquariums, en
pleine mer. L'algue occupait un m2 en 1984.
Cinq ans plus tard, en 1989, le phicologue Alexandre Meinesz du laboratoire Ecomers de l'université de Nice-SophiaAntipolis était appelé à la rescousse. La Caulerpa taxifolia tapissait déjà un hectare de fond marin sous les fenêtres du musée.
En 1990, elle occupait 2000 hectares dans un rayon de dix kilomètres autour de la Principauté et en 2004, 5000 ha étaient touchés sur 100 km de côtes touchant la France, l'Italie, la Croatie, l'Espagne, les Baléares et la Tunisie.
la carte Caulerpa-taxifolia-prolifération-méditerranée publiée le 4 septembre 2011 (envi2bio)
La thèse de la propagation involontaire de la souche issue de l'aquarium et rejetée en Méditerranée
où elle est devenue une espèce envahissante et toxique pour la faune.
La Caulerpa taxifolia est résistante et survit jusqu'à 3 mois dans les eaux à 10 degrés.Elle est suivie par
le laboratoire Ecomers.
L'algue prospère via les bateaux et les filets de pêcheurs, les eaux de ballast que les navires prennent dans
un port pour les rejeter dans un autre. Les espèces animales voyagent désormais presque aussi vite
que les humains. Une campagne de prévention puis divers procédés ont tenté d'enrayer sa prolifération mais rien n'y a fait.
Mais, déjouant les prévisions qui la voyaient tout envahir, cette algue est en train de dépérir et de disparaître sans avoir livré tous ses secrets.
Les scientifiques, pour expliquer sa régression, parlent de dégénérescence génétique. L'algue initialement
importée d'Australie pour agrémenter les aquariums s'étaient reproduite par bouturage.
"Mais ne dit qu'elle ne va pas revenir" nous dit Alexandre Meinesz.
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