La douceur du climat et les journées ensoleillées font réapparaître des tapis verts d'algues vertes sur les plages bretonnes. Depuis 2003, d'années en années, les ulves (ulva armoricana) y prolifèrent aux premières lumières du printemps.
Les algues gènent les marins, bloquent le moteur du bateau. Les élus doivent stocker
4000 tonnes d'algues et les aires de stockage sont saturées.
Les services techniques des villes contrôlent systématiquement l'état des plages, hiver
comme été et collectent sous forme de tas les algues amassées sur les rivages, ce qui
entraîne une concentration élevée de gaz Hydrogène sulfuré (H2S), ce gaz est potentiellement
dangereux pour la santé et le soufre dégagé par la putréfaction ont une odeur d'oeuf pourri.
Avec la saison touristique qui approche, l'état des plages bretonnes inquiète les communes
et la dernière campagne d'affichage de France nature environnement dans le métro parisien a fait beaucoup jaser à l'occasion du Salon de l'agriculture :
Les associations "Halte aux marées vertes", "Sauvegarde du Trégor",
"De la source à la mer", "Eau et Rivières de Bretagne" demandent des indemnisations pour les préjudices liés à la pollution du littoral par les algues vertes.
La fertilisation des terres par le lisier des porcs est pointée du doigt.
"C'est un combat de principe, le monde agricole est le plus gros producteur de nitrates
et l'Etat a fait preuve d'une grande bienveillance dans la régularisation des élevages porcins
non conformes."
Aujourd'hui, 7 mai, la Région Bretagne vient de renoncer à poursuivre en justice la
fédération écologiste France Nature Environnement (FNE) qu'elle avait assignée pour
"atteinte à son image".
Les députés UMP ont lancé un plan d'action. De nouvelles normes agricoles devraient
être mises en place dès cette année pour éviter les fuites de nitrate trop importantes.
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