Depuis des millénaires, les "
semences de ferme", sélectionnées par les agriculteurs au sein de leurs
propres récoltes et replantées l'année suivante font partie des traditions.
Ce ne sera bientôt plus qu'un doux souvenir.
Depuis
le Certificat d'obtention végétale (COV),
la production semencière est faite dans les industries et les graines issues de ce commerce sont soumises
à des droits de "propriété intellectuelle" et ne sont ainsi pas réutilisables.
Dans les faits, ressemer, c'était toléré en France.
Depuis 1949, toute variété de semence mise sur le marché doit être inscrite sur le catalogue géré par
l'Office Communautaire des variétés végétales (OCVV).
C'est un droit de propriété intellectuelle d'une durée de 25 à 30 ans à l'obtenteur, c'est-à-dire,
celui qui a sélectionné cette variété.
Les agriculteurs ont perdu peu à peu leur capacité à multiplier eux-même le grain récolté.
Depuis qu'existent des variétés hybrides et OGM, les gènes brevetés
Les détenteurs, ce sont les grandes multinationales semencières :
Bayer, Limagrain, Monsanto, Pioneer, Vilmorin ou Syngenta.
La "dîme sur les semences".
Ressemer librement sa propre récolte ou échanger des variétés de plantes devient illégal !
Désormais, une proposition de loi sur
"les certificats d'obtention végétale".
Officiellement pour renforcer les moyens de la recherche agro-alimentaire, mais c'est aussi,
l'accroissement des droits de propriété de l'industrie semencière.
José Bové disait en 2009, que les OGM étaient pour l'industrie semencière un "combat perdu d'avance" et
que les grandes firmes semencières travailleraient à mettre au point de "nouvelles biotechnologies pour contourner l'obstacle de la mobilisation et de la réglementation.
Après la transgénèse qui produit les OGM contestés et soumis à toute sorte de contrôle par l'Europe,
c'est la mutagénèse (on provoque la mutation naturelle de ces plantes par une série de chocs chimiques
obtenu par arrosage de produits complexes.
José Bové parle d' "OGM clandestins". Les produits obtenus par mutagénèse échappent encore à tout
contrôle et ne sont soumis à aucune obligation de transparence".