jeudi 13 janvier 2011

Schistes bitumineux : attention, danger !

GreenPeace
La quête de l'or noir ne s'arrête pas au pétrole conventionnel et les compagnies
pétrolifères se positionnent sur des projets où il faut aller chercher la substance
à 2500m de profondeur : les schistes bitumineux
(appelés pyroschistes ou schistes kérobitumeux)
sont des roches sédimentaires à grain fin, contenant des substances organiques,
les kérogènes.
Ce Kérogène est la substance intermédiaire entre la matière organique et les combustibles
fossiles : du pétrole en formation en encore inachevé ...
On va la chercher en fissurant la roche dans laquelle est emprisonnée, en injectant de l'eau à très haute pression et des produits chimiques.
Il faut ensuite la chauffer à plus de 500 degrés pour en extraire les fluides.
L'extraction et la production d'un tel pétrole nécessite des quantités faramineuses d'énergie et génère énormément d'émissions de gaz à effet de serre, le risque de pollution des
nappes phréatiques.
Pour produire 200.000 baril/jour, il faut l'équivalent de la production énergétique de
4 centrales à charbon, une unité de pétrole issu des schistes nécessite 5 unités d'eau et
20 unités de CO2 émis (contre quatre unités pour le pétrole conventionnel).
La France au coeur de cette course effrénée aux schistes :
en Ile de France, en Picardie et en Champagne-Ardenne.
En décembre 2010, les réserves étaient évaluées par le ministre de l'énergie à près de
65 milliards de barils.
Si les demandes de permis d'exploration sont agrées par le gouvernement français, ce
sont plus de 65000 km2 qui pourraient faire l'objet de prospections de schistes
bitumineux et de gaz de schistes.
On trouve des gaz de schistes dans le sud-est de la France, de Mende à Valence en passant
par Montpellier. En décembre 2010, les réserves étaient évalues à près de
2000 milliards de m3 par le ministre de l'énergie.
Des permis ont été attribués à l'Américain Schuepbach Energy pour le permis de Nant
(Hérault, Aveyron, Gard) et à Total pour celui de Montélimar (Drôme).

Les pétroles conventionnels facilement exploitables se raréfient .
Les gouvernements du monde entier sont aujourd'hui à la croisée des chemins :
ils doivent choisir entre la recherche de pétrole à tout prix et le développement massif
des économies d'énergie et des filières renouvelables.

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