lundi 3 janvier 2011

abeilles : comprendre la façon dont elles détectent les toxines

Maxisciences
Des scientifiques britanniques ont démontré pour la première fois comment la sérotonine,
une substance neurochimique, guide les abeilles en leur permettant de détecter les fleurs
riches en toxines. Leur étude révèle que les abeilles ayant été malades après avoir
consommé un nectar, sont ensuites capables de reconnaître et éviter les fleurs toxiques
grâce à leur odeur.
Cette découverte est loin d'être anodine. Si les chercheurs parviennent à comprendre la façon dont les abeilles détectent les toxines, ils pourraient identifier les fleurs qui n'en contiennent pas et protéger les abeilles dont la surmortalité est particulièrement inquiétante depuis plusieurs années.
Le Dr Géraldine Wright du laboratoire Honeybee se dit inquiète à l'idée que la capacité des
abeilles à reconnaître le nectar qui les a rendu malades ne leur soit plus réellement utile.
"Le problème est que les abeilles pourraient être obligées de se nourrir de nectar toxique parcequ'elle n'ont pas d'autre choix, par exemple lorsqu'on les introduit dans un grand
verger pour sa pollinisation" explique-t-elle.
"A une époque où les populations d'abeilles sont vulnérables et sous pression, ces recherches
sont indispensables à leur survie. Il n'est pas logique que les plantes empoisonnent les
pollinisateurs dont elles ont besoin pour survivre.
Les toxines sont peut-être présentes pour protéger les plantes des fourmis, nous n'en
savons rien. Mais ce que nous savons, c'est qu'un certain nombre d'espèces végétales
au Royaume-Uni produisent des toxines et que par manque de choix, les abeilles sont
forcées de s'en nourrir".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire