samedi 12 février 2011

Polynésie : l'atoll de Tureia sous la menace d'un tsunami

L'atoll de Tureia en Polynésie française. (crédits photo : Nasa)
Le Figaro
L'Atoll de Tureia et l'atoll habité le plus proche (105 km) de Mururoa.
Il a la forme d'un losange de 8 km de large et 14 km de long.
Il fut découvert en 1791 par Edward Edwards, chargé de retrouver les mutins du "Bounty".
L'ilot principal n'a qu'une route désservant l'aérodrome et une centaine de personnes,
les Tuamotu.

L'atoll de Tureia a la particularité de n'avoir aucune passe, ce qui veut dire que l'eau
du lagon n'est renouvelée que par quelques passages communiquant avec l'océan et par
temps de grosse mer lorsque la houle passe par-dessus le récif.
C'est dans les deux atolls nucléaires de Moruroa et Fangataufa que l'on a expérimenté
les premières bombes thermonucléaires.
Des essais aériens ont contaminé les eaux du lagon qui ont accumulé la radioactivité,
retombée par retombée.

Un rapport remis le 25 janvier 2011 pointe les menaces d'effondrement d'une partie de l'atoll de Mururoa, fragilisé par 137 essais nucléaires entre 1975 et 1996.
Le glissement des falaises immergées qui soutiennent l'atoll représenterait 670 millions de
m3 de matières et pourrait soulever une vague de 2 à 3 mètres de haut qui atteindrait en 10 minutes l'atoll de Tureia.
Maxisciences nous informe qu' une pétition au DSND
"exigeant des explications, la mise en place de mesures de protection de leur atoll et l'envoi
en Polynésie une mission d'experts indépendants du Commissariat à l'énergie atomique
et des armées pour évaluer les risques géologiques et radiologiques et leurs conséquences
et pour proposer des mesures de protection des habitants de l'atoll de Tureia".
Les habitants du Mururoa s'inquiètent des conséquences radioactives qu'auraient
de tels mouvements géologiques.
Au nord-est de l'atoll, 28 ogives ont été tirées dans le sous-sol, pour une puissance totale équivalente à 15 fois celle de la bombe d'Hiroshima.

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